Le chat

L’Antiquité

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La déesse chatte Bastet, règne de Psammétique Ier (664 – 610 avant J.-C.), bronze et verre bleu, H. : 27,60 cm ; P. : 20 cm, Paris, musée du Louvre.

Durant l’Antiquité, les représentations du chat sont très nombreuses et variées. Vénéré sous les traits de la déesse Bastet durant l’Egypte antique, le chat devient dès les premières croyances un animal important voire sacré. Déesse du foyer, de la chaleur du soleil, de la maternité et protectrice des femmes enceintes et des enfants, Bastet était représentées avec une tête de chat et un corps d’humaine. Les chats, en tant qu’incarnation de Bastet étaient protégées et momifiées à leur mort. Quiconque tuait un chat pouvait alors être exécuté.

Plus tard, les Grecs assimilèrent Bastet à leur déesse Artémis, déesse de la lune et de la chasse puis les Romains à Diane. Néanmoins, le félin perdit de son importance et ne devint qu’un « simple » animal domestique. Sa domestication qui remonterait à l’époque de l’Egypte antique trouva une importance certaine à Rome puisque chaque famille voulait posséder un chasseur de rongeurs. Peu à peu,

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Chat attaquant un oiseau, oiseaux et poissons, IIe siècle avant J.-C., mosaïque, fresque provenant de la Maison du Faune à Pompéi, Naples, musée archéologique national.

le chat devient un animal en vogue dans l’Empire romain au sein de chaque couches de la société. Les soldats par exemple, permirent la prolifération du chat en Europe. Néanmoins il existe peu de représentations de l’animal dans les arts comparé à l’Egypte.

 

Durant les premières religions monothéistes, le chat devient un animal dont on se méfie car son caractère le rapproche de la figure du diable. En 392, l’interdiction des cultes païens par l’empereur chrétien Théodose Ier participe au développement de la méfiance autour du chat, symbole des cultures païennes.

Le Moyen Âge

Les origines du chat sont oubliées au Moyen Âge. Dans l’Europe occidentale, le chat est absent de la Bible jusqu’au XIIIe siècle et il devient peu à peu un animal mystérieux dont les origines sont obscures. Connu pour être un chasseur, le chat est aussi un animal chassé pour sa fourrure.

A partir du XIIIe siècle, le chat apparait dans plusieurs bestiaires médiévaux qu’ils soient religieux ou sataniques. La figure du chat est liée à celle du diable car c’est un animal à la fois domestique et sauvage qui a une identité double et donc fourbe pour les croyances médiévales. De plus, une forte connotation sexuelle est associée à l’animal. Le chat est assimilé à plusieurs défauts soit disant féminins comme la gourmandise, la coquetterie, la luxure, l’hypocrisie ou encore l’appât du gain. Dans les représentations, le chat apparait principalement dans les marges des manuscrits sous les traits d’un chasseur.

Au XVe siècle, le chat devient sacrifice lors de fêtes populaires avec l’édit du pape Innocent VIII en 1484.

La Renaissance et l’époque moderne

La Renaissance permit un certain retour en grâce du chat, principalement grâce à son statut de chasseur de rongeurs, dévoreurs de récolte. Puis, en 1648, le roi Louis XIV interdit le bûcher pour les chats le soir de la Saint-Jean. A l’époque des Lumières, les philosophes commencèrent à tourner en dérision les superstitions religieuses liées à la nature maléfique du chat.

Dans les arts, c’est durant ces périodes que le chat apparait notamment au sein de tableaux, accompagnant les personnes représentées ou apparaissant comme sujet du tableau.

Du XIXe siècle à nos jours

Le XIXe siècle permit un changement majeur pour l’animal. L’avancée scientifique de l’époque aurait démontré que les maladies se transmettaient par les microbes et les bactéries et non par le diable, les sorcières et donc, les chats. Le félin était au contraire un exemple de propreté et d’hygiène. C’est également à cette période que l’animal fut apprécié pour sa grâce en plus de ses talents de chasseurs.

La figure du chat une expansion de forte envergures dans tous les arts. Le félin est croqué de nombreuses fois dans des carnets de croquis d’artistes. Il devient parfois le sujet unique d’un tableau. Le chat est utilisé pour des affiches de cabaret et de spectacles qui sont devenues symboles de la vie parisienne de l’époque.

De nos jours, la figure du chat fait partie de la vie courante. Le chat est un animal domestique très répandu dans la société française et son iconographie également. Utilisé pour des publicités, dans des histoires pour enfants et adultes, dans des films et des films d’animations, le chat est admiré et souvent envié. Néanmoins, les superstitions apparues au Moyen Âge n’ont pas toutes disparues et les chats noirs sont encore pour certains, signes de mauvais augure.

 

 

 

 

 

 

 

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